J’ai créé SOS Addictions parce que nous sommes au 21e siècle et que nous avons sur l’addiction un regard, une parole publique et même une parole institutionnelle qui est trop rétrograde. Nous avons 130 000 morts par an, dus à l’alcool et au tabac, quarante fois la mortalité routière, nous avons 11,5 millions de Français qui mangent des tranquillisants, des somnifères comme s’il s’agissait de Tic Tac, nous avons une jeunesse qui consomme de plus en plus tôt du cannabis mais aussi de l’alcool, de l’extasie ou des nouvelles drogues de synthèse. Nous sommes face à une chronique d’une catastrophe annoncée et nous n’avons pas la réactivité, aussi bien institutionnelle que citoyenne, qui s’impose.
